L’Ouganda envisage de rappeler ses soldats actifs au sein de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) d’ici fin 2017.
«Nous avons l’intention de nous désengager de Somalie au début de décembre 2017», a annoncé, jeudi 23 juin, le chef de l’armée ougandaise, le général Katumba Wamala.
Cette déclaration confirme finalement l’information diffusée par la presse locale, le mois dernier, relative au retrait des troupes ougandaises de la Somalie. Le porte-parole de l’armée, Paddy Ankunda, l’avait démenti affirmant qu’«aucune décision concernant le retrait des UPDF (l’armée ougandaise) de Somalie n’a été prise» et qu’il était question, pour l’instant, de revoir «l’implication» des UPDF dans l’Amison.
Le général Katumba Wamala n’a donné aucune raison pour justifier ce retrait. Toutefois, certains observateurs évoquent la diminution de la paie des troupes de l’Amison, depuis que l’Union européenne a décidé de réduire son aide financière à cette force africaine, à hauteur de 20%.
Ils soupçonnent aussi, comme autre cause, des lourdes pertes enregistrées dans les rangs des UPDF (50 militaires tués lors de la seule attaque du camp de Janale en septembre 2015, au sud de la Somalie).
Fort de 6.000 militaires environ, le contingent ougandais, le premier à s’être déployé en Somalie en 2007, est le plus important au sein de l’Amison qui compte au total près de 22.000 soldats.
L’Amison a été mis en place pour soutenir le gouvernement somalien dans son combat contre le groupe islamiste Al-Shebab qui s’était déjà affilié à Al-Qaïda.
Les autorités de Kampala ont aussi annoncé, il y a quelques jours, la possibilité de rapatrier à Kampala les troupes ougandaises présentes en République centrafricaine. A ce niveau, l’Ouganda estime que l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), en rébellion contre son gouvernement et contre laquelle se battent ses hommes, ne constitue «plus une menace». Le désengagement envisagé devrait intervenir d’ici octobre prochain, selon Wamala.