Le ministère sud-africain des Finances a exigé, ce lundi 27 juin, du président Jacob Zuma de rembourser à l’Etat la somme de 500.000 dollars, dans le cadre du scandale de la rénovation de sa résidence privée à Nkandla, avec l’argent du contribuable.
Cette somme, communiquée à la Cour constitutionnelle, correspond à une partie des travaux effectués dans la propriété privée du président avec de l’argent public, selon le ministère des Finances qui était chargé par la justice de déterminer le montant à rembourser.
La Cour constitutionnelle, avait jugé, il y a trois mois, que le chef de l’Etat avait violé la Constitution en refusant de restituer à l’Etat les frais de rénovation de sa résidence. Il lui revient maintenant d’approuver ou non la somme d’argent déterminée par le Trésor. Une fois le montant conclu, le président Zuma disposera de 45 jours pour s’acquitter de cette obligation financière.
L’opposition qui avait saisi la justice dans cette affaire d’abus de biens publics par le chef de l’Etat, estime que le montant déterminé par le Trésor ne correspond pas à la réalité. Il ne représente, selon ses estimations, que 3,2% de la totalité des fonds publics engagés par Zuma dans les travaux de rénovation de sa maison secondaire.
Depuis l’éclatement de cette affaire, le chef de l’Etat est assis sur une chaise brûlante, car acculé par une bonne partie de la société civile et par la classe politique, plus particulièrement son opposant Julius Sello Malema qui ne cesse de réclamer sa tête. Jusque-là le président Zuma résiste grâce au soutien que continue encore a lui apporter une partie de son parti politique l’ANC au pouvoir.