Le président djiboutien, Ismail Omar Guelleh a manifesté sa satisfaction quant à la croissance économique de son pays qui a atteint les 6%, à l’occasion de la célébration lundi 27 juin, du 39ème anniversaire de l’indépendance nationale.
Grâce à cette performance économique, le chef de l’Etat se dit optimiste et s’attend à ce que le taux de croissance progresse encore dans les années à venir et soit davantage profitable à toutes les couches sociales du pays.
«C’est la responsabilité du gouvernement de faire en sorte que cette croissance soit inclusive et qu’elle irrigue de ses bienfaits toutes les couches sociales sur l’ensemble de notre territoire national», a-t-il déclaré, dans son discours, devant les invités, dont les membres du corps diplomatique étranger exerçant à Djibouti.
«C’est la responsabilité du gouvernement de faire en sorte que cette croissance renforce nos politiques publiques de santé, d’éducation et de logement pour tous», a affirmé encore le président.
Le chef de l’Etat a ainsi exhorté l’équipe gouvernementale à poursuivre les grandes réformes déjà engagées, notamment au niveau du processus de décentralisation (pour favoriser le développement de toutes les régions), et à relever les défis du chômage et de la pauvreté.
Qu’à cela ne tienne, le président Guelleh, réélu en avril dernier pour la quatrième fois consécutive à la tête du pays, est sommé de convaincre ses partenaires historiques qui considèrent que ses précédents mandats n’ont pas été prometteurs en matière d’économie, mais aussi politique et sociale.
Selon des observateurs, la Chine, qui depuis de longues années apporte des aides financières substantielles à Djibouti, est aujourd’hui inquiète quant à la capacité de remboursement des prêts consentis à son partenaire africain.
La dette extérieure de Djibouti représente actuellement 84% du PIB national. Pour le FMI, il s’agit là d’une situation fiscale «insoutenable», avec des dépenses publiques qui font peser sur le pays une pression économique.
A Djibouti, un quart de la population vit dans la pauvreté et 60% des actifs djiboutiens sont au chômage. De surcroît le pays traverse actuellement une sécheresse sans précédent.