Les autorités du Soudan du Sud ont annoncé ce mardi 28 juin, la mort de plus de 40 personnes qui ont été massacrés lors des combats qui ont éclaté ces derniers jours, dans la ville de Wau, située à environ 650 kilomètres au nord-ouest de la capitale Juba.
Michael Makuei, le ministre sud-soudanais de l’Information, a évoqué le nombre d’au moins 39 civils et 4 policiers qui ont été tués depuis vendredi et dont «les corps ont été retrouvés». «Le bilan va probablement s’alourdir», poursuit-il, précisant que «le nettoyage continue».
Le porte-parole de l’armée a déclaré, pour sa part, que les combats ont duré quatre jours et ont été provoqués «par des éléments opposés à la paix et soutenus par des combattants tribaux».
Alors que le Soudan du Sud s’est engagé dans l’accomplissement des dispositions de l’accord de paix signé en août 2015, avec à l’affiche le retour, en avril dernier, du chef rebelle Riek Machar à Juba pour devenir vice-président d’un gouvernement d’union nationale formé avec le président Salva Kiir, les armes ne semblent pas, cependant, se taire définitivement.
Plusieurs observateurs font état de combats qui continuent en divers endroits du pays. L’accord de paix était pourtant conclu pour mettre un terme à la guerre civile qui avait été enclenchée en décembre 2013.
Suite aux combats de ces derniers jours, les Casques bleus de la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Unmiss), à Wau, ont affirmé avoir reçu à leur base plus de 10.000 civils fuyant les violences. Les camps de l’ONU hébergent actuellement plus de 160.000 civils à travers le pays.