Le géant minier anglo-australien Rio Tinto a renoncé à Simandou, son projet phare en Afrique, dont l’investissement était évalué à 20 milliards de dollars, alors que sa mise en exploitation était prévue pour fin 2018.
D’après Jean-Sébastien, le nouveau patron de Rio Tinto, l’abandon de ce gisement de minerai de fer en Guinée s’explique par les faibles cours internationaux et par la surproduction mondiale du minerai de fer.
Une mauvaise nouvelle pour la Guinée qui, il y a quatre mois, annonçait, par le biais de son ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba, que le développement du projet Simandou se poursuivait conformément au calendrier convenu avec les partenaires.
Selon les prévisions estimées par le groupe minier lors de l’obtention de l’exploitation du projet en 2014, Simandou devait produire 100 millions de tonnes de fer par an pendant plus de 40 ans, allait générer environ 7,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires et contribuer à hauteur de 5,6 milliards de dollars au PIB du pays. Des performances qui auraient permis à la Guinée, selon les responsables de Rio Tinto, de connaître la plus forte croissance au monde.
En dépit de la recherche soutenue des financements pour le projet en question, le géant minier a estimé que le financement des infrastructures associées à l’exploitation de la mine de fer devenait de plus en plus incertain.
En février dernier, le groupe avait indiqué, à l’occasion de la communication de ses résultats annuels, avoir inscrit dans les comptes de son exercice 2015, une dépréciation de 1,12 milliard de dollars de la valeur du projet Simandou. L’année 2015 s’était achevée pour Rino Tinto sur un chiffre d’affaires de 34,8 milliards de dollars, soit un recul de 12,8 milliards en un an. Durant la même année, le projet Simandou a enregistré des dépréciations d’actifs.