Le projet de passeport africain qui a été annoncé en avril dernier par la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), a été lancé dimanche à l’ouverture du 27e sommet de l’UA à Kigali, capitale du Rwanda.
Idris Deby Itno, président de l’UA et chef de l’Etat tchadien et son homologue rwandais, Paul Kagame, ont été les premiers à recevoir ce passeport des mains de la présidente de la commission de l’UA, Dlamini-Zuma, à l’ouverture du sommet et sous les applaudissements des participants.
Les autres Chefs d’Etat, hauts fonctionnaires et ministres des Affaires étrangères de l’UA devraient également recevoir leur passeport africain.
Dlamini-Zuma a révélé avoir reçu plusieurs requêtes d’autres personnes qui voudraient aussi bénéficier de ce document. Elle a donc invité les Etat membres à délivrer des passeports africains à leurs ressortissants selon leurs propres processus.
En principe, c’est d’ici à 2018 que les citoyens ordinaires des pays africains devraient bénéficier de ce privilège, en obtenant un passeport africain qui leur permettra d’entrer et de séjourner sans visa, dans n’importe quel pays du continent. En attendant, certains pays comme le Ghana ou le Rwanda auraient déjà pris des mesures pour faciliter l’obtention des visas pour les ressortissants africains.
Le projet de la mise au point d’un passeport africain qui semblait encore lointain est devenu une réalité. Toutefois, certains observateurs font remarquer que sa généralisation ne sera pas «une partie de plaisir», dans la mesure où l’Afrique est non seulement très vaste, mais aussi faiblement connectée par des réseaux de communication routiers, maritimes, ferroviaires ou aéroportuaires.
Qu’à cela ne tienne, dans son dernier discours au sommet, où elle a mis en exergue les réussites de son mandant, la présidente de la Commission africaine a placé le lancement du passeport africain à ses actifs.