La Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), deux mouvements armés maliens, ont finalement accordé leur violon ce dimanche à Niamey, capitale nigérienne, en signant un accord relatif à la gestion administrative commune de Kidal, dans le Nord du Mali.
C’est sous l’égide du Premier ministre nigérien, Birgi Rafin, qui avait fait venir les délégations des deux parties à Niamey, que ce compromis a été trouvé après trois jours de discussions.
L’accord paraphé entre les deux mouvements prévoit, entre autres, la mise en place d’une commission mixte régionale des activités socio-économiques, coprésidée par la CMA et la Plateforme, ainsi que l’envoi d’une mission de haut niveau CMA/Plateforme à Kidal pour la mise en œuvre de cet accord.
La Plateforme, milice pro-Bamako composée des touaregs du Gatia, menaçait d’évincer les rebelles de la CMA qui tiennent militairement la ville de Kidal depuis 2012. Son responsable, le général El-Hadji Gamou, entendait prendre la gouvernance de la ville au détriment de la rébellion touarègue qui ne voulait pas se laisser faire. Cette situation a été d’ailleurs à l’origine de la brouille entre Gamou et les autorités de Bamako qui ont échoué de le faire fléchir, avant l’initiative du premier ministre nigérien.
Le consensus de Niamey restera en vigueur, en attendant la mise en place des autorités intérimaires et des patrouilles mixtes conformément aux accords d’Alger.
A Niamey, les deux parties ont promis de prendre «des mesures concrètes» pour faire baisser la tension à Kidal. Birgi Rafin a aussi insisté sur la nécessité d’un retour rapide de la paix, dans la ville.