Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mardi, avoir réduit, pratiquement de moitié, ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne en 2016, suite aux contre-performances enregistrées par les deux poids lourds économiques de la région, le Nigeria et l’Afrique du Sud.
Dans la nouvelle mise à jour de son rapport «Perspectives de l’économie mondiale», l’institution financière prévoit ainsi une croissance économique de 1,6% cette année en Afrique, contre le taux de 3% annoncé dans l’édition d’avril ou de 4% avancé en janvier 2016.
«La conjoncture économique délicate que connaissent les plus grands pays» de la région, est la raison majeure qu’évoque le FMI dans son document, pour motiver cette importante révision à la baisse, très en deçà des prévisions de la Banque mondiale qui tournent autour de 2,5% pour cette année.
Le Nigeria, première puissance économique du continent qui fait face à la pénurie de devises causée par la chute de ses recettes pétrolières, devrait voir son produit intérieur brut (PIB) se contracter de 1,8% cette année, alors qu’une croissance de 2,3% était encore prévue il y a trois mois. L’Afrique du Sud, pour sa part, ne devrait progresser que de 0,1% en 2016, selon le rapport.
L’institution dirigée par la française Christine Lagarde, met en garde contre les «implications dramatiques» de cette réduction de la croissance sur la lutte contre la pauvreté. «En 2016, la croissance de l’activité régionale ne parviendra pas à atteindre celle de la population, conduisant à une baisse du revenu par habitant», déplore le chef économiste du FMI, Maurice Obstfeld.