Une caserne militaire a été la cible d’une attaque armée ce mardi, près de la ville malienne de Nampala, située au centre du Mali, faisant 17 morts et 35 blessés parmi les soldats maliens, d’après le dernier bilan communiqué par le ministre malien de la Défense, Tièman Hubert Coulibaly.
L’attaque a été revendiquée simultanément par deux groupes jihadistes. D’abord «l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ)», un mouvement armé créé en juin dernier, et peu après par la brigade Macina du groupe Ansar Dine.
Quoi qu’il en soit, l’assaut a été, vraisemblablement, bien préparé et coordonné. Quelques dizaines d’assaillants lourdement armés circulant à bord de Pick-up et de motos, ont tiré sur le camp avant d’en prendre le contrôle. Ensuite, en un laps de temps, une autre équipe d’assaillants a attaqué les check-points, postes de sécurité qui étaient dressés autour du camp principal.
Alors que certaines sources ont affirmé que les assaillants ont pris le contrôle du campement militaire dont une partie a été incendiée, Hubert Coulibaly a déclaré que les forces maliennes avaient repris le contrôle de la situation à Nampala mardi soir et procédaient à des opérations de ratissage pour retrouver les assaillants. Le gouvernement a promis que toute la lumière sera faite sur ces évènements.
Les attaques djihadistes longtemps concentrées dans le nord du Mali se sont étendues depuis 2015 vers le centre et le sud du pays, avec le Front de libération du Macina (FLM) dirigé par le prédicateur malien, Amadou Koufa.
Ce dernier assaut est intervenu après l’annonce, lundi, de la mort d’un chef mauritanien d’AQMI survenue le 10 juillet dans le centre du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso.