Le groupe marocain Attijariwafa Bank s’affrontera à nouveau à Emirates NDB, sur le terrain égyptien, cette fois pour le rachat de la filiale égyptienne du groupe bancaire britannique «Barclays Group» qui a ouvert officiellement les candidatures pour cette reprise.
En 2013, Attijariwafa Bank avait perdu la course face au même adversaire dans la course au rachat de la filiale égyptienne du français BNP, (la Banque nationale de Paris et de Paribas).
Pour rappel, le groupe britannique a entamé le processus de vente de sa filiale en Egypte pour des raisons stratégiques. Barclays veut simplifier sa structure et offrir des «retours sur investissements plus intéressants pour ses actionnaires». Les filiales africaines du groupe anglais sont jugées peu rémunératrices.
Hormis les deux établissements bancaires marocain et émirati qui ont déjà annoncé leur intérêt pour Barclays Bank Egypt, d’autres groupes pourront allonger la liste des candidats qui ont jusqu’à la fin du mois d’août, pour déposer leur offre.
La bataille semble s’annoncer rude pour Attijariwafa Bank et Emirates NDB. Selon l’agence Reuters, le marocain a mandaté la banque d’affaires suisse UBS Group comme conseiller dans cette opération, alors que son adversaire a sollicité les services de l’américain Perella Weinberg Partners, spécialisé dans le conseil financier et la gestion d’actifs.
Cette opportunité est la troisième qui s’offre à Attijariwafa Bank, après avoir raté la reprise de la filiale égyptienne du français BNP Paribas en 2013 et de Piraeus Bank of Egypt en 2015. C’est depuis plusieurs années que le premier groupe marocain privé en termes d’actifs, déjà établi dans une vingtaine de pays africains, manifeste son intérêt d’étendre ses activités en Egypte.
Emirates NDB, détenu majoritairement par Investment Corporation of Dubai, le fonds d’investissement souverain de l’émirat de Dubaï, est aussi présent dans plusieurs pays.