L’Etat ivoirien a décidé de céder ses parts dans le capital de la compagnie sucrière «Sucrivoire», a annoncé mercredi, le ministre ivoirien en charge de l’économie numérique et de la poste et porte-parole du gouvernement, Bruno Koné.
Les parts détenus par l’Etat représentent 23% du capital, soit 563 563 actions. Bruno Koné a également précisé à l’issue d’une réunion du conseil des ministres, que cette cession répond au «programme de privatisation et à la politique de promotion de l’actionnariat populaire mise en œuvre par le gouvernement ivoirien».
La privatisation des actifs publics de Sucrivoire qui était annoncée depuis 2012, entre ainsi dans sa phase active. L’Etat cédera entièrement ses actions via la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), a précisé le ministre.
Filiale du géant agroalimentaire ouest-africain SIFCA, Sucrivoire est l’un des deux principaux producteurs de sucre dans le pays, à côté de Sucaf Côte d’Ivoire, filiale du groupe français Somdiaa.
Avec un capital de 24,5 milliards de FCFA, Sucrivoire exploite plus de 11.000 hectares de plantations industrielles de cannes à sucre repartis entre ses deux sites industrielles (à Bortou et à Zuénoula, dans l’ouest du pays). En 2014, la compagnie a produit 92 000 tonnes de sucre, pour un chiffre d’affaires de 49,24 milliards de FCFA (75,07 millions d’euros) et un résultat net de 5,88 milliards de FCFA.
Sucrivoire emploie 7.400 salariés, dont environ 650 permanents. D’après certaines sources, 5% des actifs ainsi libérés par l’Etat sont réservés au personnel.
Les autorités d’Abidjan se sont lancées, ces dernières années, dans la privatisation de certaines sociétés publiques qui font le poids de l’économie nationale. Outre la compagnie sucrière, le gouvernement ivoirien a également lancé la cession de ses actions dans la Société ivoirienne de Banque.