L’ONU a appelé, dimanche 24 juillet, les acteurs politiques tchadiens à «un dialogue inclusif», dans l’objectif d’apaiser les tensions nées depuis la réélection contestée du président Idriss Deby, en avril 2016, et qui bousculent le pays.
L’appel vient précisément du Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Affaires politiques, Jeffrey Feltman, pour qui la tenue d’un «dialogue inclusif et sincère», après la présidentielle d’avril et avant les élections législatives censées se tenir d’ici fin 2016, s’avère nécessaire.
Ce haut responsable onusien qui a achevé sa tournée africaine au Tchad, après ses visites au Gabon et au Congo a souligné l’importance pour tous les acteurs concernés à s’engager dans un «processus électoral pacifique» et à s’abstenir de «tout acte de violence.»
Certains observateurs craignent une situation tendue dans les prochaines semaines au cas où le pouvoir et l’opposition campent sur leurs positions et ne cherchent pas des moyens de régler leurs différends avant l’organisation du prochain scrutin dont la date n’a pas encore été fixée.
Depuis la réélection du chef de l’Etat Idriss Deby, contestée par l’opposition, le Tchad vit dans un climat de tensions sociales et politiques. La coalition «Force», qui réunit une quinzaine de formations politiques en son sein, a dénoncé début juillet «une situation explosive sur le plan social». Il y a une dizaine de jours, les fonctionnaires ont entamé une grève illimitée pour protester contre les salaires impayés.
Lors de sa visite au Tchad, l’émissaire de l’ONU a reconnu le «rôle actif» joué par le Tchad au-delà de sa crise politique interne, «en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique centrale et dans la région du Sahel». Ce pays d’Afrique centrale est un allié important de la France et des Occidentaux dans la lutte contre les groupes armés islamistes, présents dans la région.