Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, entame ce jeudi sa première visite de 3 jours en Côte d’Ivoire où aura lieu la cinquième rencontre du traité d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Après une période de turbulences diplomatiques, marqué par les mandats d’arrêt émis par la justice burkinabè à l’encontre de l’ex-président burkinabè, Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire, et de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne, l’heure est au réchauffement des relations.
Les deux pays voisins ont choisi de donner la priorité à ce qui les unit plutôt que s’attarder à ce qui fâche. Si c’est pour la première fois que le président burkinabè foule le sol ivoirien depuis son accession au pouvoir, de nombreux rencontres en tête-à-tête ont déjà eu lieu entre Alassane Ouattara et Roch Kaboré, en marge de nombreux sommets sous-régionaux et continentaux.
Fin mai, une délégation burkinabé s’était rendue en Côte d’Ivoire pour rencontrer le président Ouattara. Ce dernier avait déclaré, après un entretien avec les émissaires de Kaboré, que «nous avons échangé sur le renforcement des liens d’amitiés entre nos deux pays.»
Pour le ministre des Affaires étrangères burkinabé, Alpha Barry, qui était également en visite en Côte d’Ivoire, il y a une dizaine de jours, «aujourd’hui les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina sont excellentes». La preuve, a-t-il ajouté, «nos gouvernements vont se retrouver au grand complet à la fin de ce mois (de juillet) à Yamoussoukro dans le cadre du traité d’amitié et de coopération. Ce sera une rencontre au sommet.»
La rencontre du traité d’amitié et de coopération entre les deux pays n’avait pas eu lieu en 2015 en raison des tensions diplomatiques.
Signalons que le Burkina avait annulé, fin avril, le mandat d’arrêt contre Soro pour «vice de procédure», avant de confier l’affaire, quelques jours, après à la justice de Côte d’Ivoire. Le président du Parlement ivoirien était poursuivi dans l’affaire relative au putsch manqué au Burkina Faso en septembre 2015.