La Cour constitutionnelle (CC) gabonaise a rejeté en bloc, les recours introduits par l’opposition contre la candidature d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle prévue en août prochain au Gabon.
La juridiction suprême a déclaré, en début de semaine, «irrecevables» les recours en inéligibilité déposés par trois candidats à l’élection présidentielle du 27 août prochain, notamment l’ancien président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping, l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba-Ndama et l’ancien ministre Pierre-Claver Maganga Moussavou.
Ces trois candidats qui avaient saisi la Cour le 18 juillet, accusent le président Ali Bongo d’être d’origine nigériane et adopté par l’ex-président Omar Bongo à la fin des années 1960. Ils lui reprochent d’avoir falsifié son état civil et ne peut, ainsi, prétendre, selon eux, à la fonction présidentielle, conformément à l’article 10 de la Constitution qui exige d’être né gabonais.
La Cour s’est dite incompétente pour «se prononcer sur la validité des actes d’état civil» qui relève de la compétence des juridictions de droit commun. Aussi, l’institution a relevé le fait que l’acte de naissance d’Ali Bongo ne figurait pas dans le dossier sur lequel elle devait se prononcer.
Un deuxième échec essuyé par l’opposition, après le refus, mi-juillet, de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) d’écarter la candidature du chef de l’Etat. Le dossier d’Ali Bongo était bel et bien compté parmi les dossiers validés par la CENAP.
Les adversaires d’Ali Bongo n’ont plus ainsi de recours contre la candidature d’Ali Bongo qui est candidat à sa propre succession. Toutefois, l’opposition qui s’est dite déçue, mais pas surprise par la décision de la Cour, menace de se réunir et de réfléchir aux prochaines actions à mener pour continuer à contester la candidature du chef de l’Etat.
L’UE a d’ores et déjà appelé les acteurs politiques à «tout faire» pour éviter les violences avant la présidentielle.