Le contingent burundais de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) devait retourner ce lundi, définitivement à ses casernes à Bujumbura, ont annoncé les autorités du Burundi.
Ce retour marque l’exécution de la décision de l’ONU de ne pas renouveler le mandat des casques bleus burundais. En juin dernier, le secrétariat des Nations unies avait informé la mission permanente du Burundi auprès des Nations unies à New York, du rapatriement des unités de police constituées burundaises le jour de leur rotation, c’est-à-dire le 31 juillet dernier. Il était aussi indiqué que ces unités n’allaient pas être remplacées.
L’ONU avait motivé sa décision par la «situation politique actuelle au Burundi» ou plus particulièrement par les exactions commises par des militaires burundais dans leur pays. Toutefois, sur les 280 policiers, constituant le contingent burundais qui venait de passer une année et dix mois à Bangui, dix policiers devraient rester en Centrafrique pour assurer la garde des équipements lourds.
Certains observateurs, pour tenter de justifier le retour des forces burundaises dans leur pays avaient aussi évoqué les «cas de viols» commis par ces soldats sur «des enfants» ou encore les irrégularités dans le payement des salaires des unités burundaises qui étaient accusées de vendre «certaines des provisions reçues de l’ONU comme l’eau pour avoir un peu d’argent» de côté.
La décision de l’ONU avait provoqué une polémique avec les autorités burundaises qui restent convaincues que les forces du Burundi ont bien rempli leur mission auprès de la population centrafricaine.