Dans le cadre du Fonds pour la paix en Afrique, l’Union Européenne (UE) a promis d’accorder une aide de 55 millions de dollars à la Force Multinationale Mixte (FMM) pour soutenir sa lutte contre Boko Haram.
L’accord relatif à ce financement a été signé lundi 1er août à Addis-Abeba, en Ethiopie. Dans un communiqué conjoint, l’UE et l’Union africaine (UA) félicitent «les pays de la région (qui font partie de la FMM, ndlr) pour les progrès réalisés au cours des derniers mois dans le but d’assurer une réponse régionale coordonnée à cette force.»
«L’accord que nous avons signé aujourd’hui (lundi) permettra de renforcer la coordination régionale de la riposte» contre le groupe djihadiste, affirment les deux institutions.
Il sera question, avec l’aide européenne, de construire et d’entretenir le siège de la force mixte basé à N’Djamena (Tchad) et les sièges sectoriels du Cameroun et du Niger. L’UE et l’UA promettent aussi de mettre à la disposition de la force mixte, des moyens de transport et de communication au siège de Ndjamena.
La Force mixte, créée en mai 2015, regroupe le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad et le Benin, et mobilise un contingent de plus de 8.000 hommes. Son objectif principal est d’anéantir Boko Haram, qui est basé dans le nord-est du Nigeria, d’où il mène des attaques meurtrières depuis 2009. Les exactions de la secte islamiste contre ces pays ont déjà causé la mort de plus de 13 000 personnes.
Selon des observateurs, Boko Haram reste une menace pour la stabilité de la région, même s’il a été chassé de plusieurs zones qu’il occupait. Aussi, le groupe traverserait des dissensions au niveau interne et serait menacé de se disloquer en plusieurs factions.