Le directeur exécutif du groupe américain Cobalt International Energy, Tim Cutt a annoncé mardi, que la société nationale angolaise, Sonangol a renoncé à l’achat comme convenu en août 2015, de 40% des actifs de Cobalt dans les deux blocks qu’elle exploite en offshore au large de l’Angola.
Alors que l’accord pour le rachat, estimé à 1,75 milliard de dollars, devrait être concrétisé avant la fin de l’année 2016, la présidente du conseil d’administration de Sonangol, Isabel dos Santos, a adressé un courrier à la compagnie pétrolière américaine informant que la vente ne peut plus être conclue avec sa compagnie et qu’un nouvel acheteur devait être trouvé.
Ni la Sonangol ni la société texane n’ont donné des détails sur les raisons ayant motivé cette décision du partenaire angolais. Mais certains analystes évoquent la mauvaise santé financière de la compagnie publique angolaise des hydrocarbures qui serait éventuellement la principale cause qui a conduit au renoncement du rachat des actifs de Cobalt.
D’après le document du groupe américain, ses participations dans les blocks 21/09 et 20/11 devraient être incessamment remises à la vente sur le marché.
L’Angola, deuxième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, est confronté à une crise économique sans précédent en raison de la baisse des cous mondiaux du pétrole, principale source de revenus du pays. Dernièrement, le président angolais, Eduardo dos Santos, a dû prendre des mesures drastiques pour redresser la barre.
Parmi ces mesures, la dissolution du conseil d’administration de Sonangol et la nomination de sa fille, Isabel dos Santos, à la tête de la compagnie nationale. Une initiative qui a été fortement critiquée dans le pays.