L’armée égyptienne a annoncé ce jeudi, dans un communiqué sur sa page Facebook, avoir tué le chef de la branche du groupe djihadiste Daech dans la péninsule du Sinaï.
Dans son document, l’armée dit avoir «tué le chef du groupe Ansar Beït al-Maqdess, Abou Douaa al-Ansari, et nombre de ses adjoints les plus importants» dans des frappes dans le Nord-Sinaï, mais sans préciser de date.
Ce groupe est accusé de mener des attaques, dans le Sinaï, visant essentiellement les forces de sécurité égyptiennes, et ce depuis plus de trois ans déjà. Il était auparavant lié à Al-Qaïda, avant de prêter allégeance à Daech (Etat Islamique) en novembre 2014.
L’opération menée contre le groupe djihadiste, a été enclenchée suite à des «renseignements précis» par «les forces de la lutte antiterroriste en coopération avec l’armée de l’air», poursuit le communiqué.
L’armée égyptienne affirme également que plus de 45 membres du groupe EI ont été tués et des dizaines d’autres blessés dans ces frappes contre les repaires du groupe. L’opération aurait combiné une attaque de troupes au sol avec des raids aériens.
Nombreux observateurs émettent des réserves sur cette annonce de l’armée égyptienne, difficile à vérifier. L’Egypte a déjà informé, par le passé et à plusieurs reprises, avoir tué des dirigeants de la secte.
L’organisation surnommée «Daech Egypte» a multiplié ses attaques terroristes, ces dernières semaines, contre la police et l’armée dans le Nord-Sinaï. L’armée a, pour sa part, intensifié les opérations de ratissage. L’opération de jeudi, qui serait la plus importante depuis un an, a visé des repaires et des caches d’armes identifiés grâce aux drones et aux services de renseignements.