Le Conseil de sécurité de l’ONU a apporté, mercredi 10 août, des modifications à son projet de résolution relatif au déploiement de 4.000 Casques bleus supplémentaires au Soudan du Sud.
Parmi les nouveautés apportées au projet, qui entre dans le cadre du renouvellement de la mission de l’ONU dans le pays, figurent la limitation du mandat de la mission à 4 mois (avec possibilité de renouvellement), la définition d’une «stratégie de sortie claire» et la collaboration avec le gouvernement sud-soudanais pour le bien-être de la population. Le projet révisé prévoit aussi une liberté dans l’exécution de la mission.
Dans la matinée du mercredi, le gouvernement de Juba s’était opposé au texte initial qui, selon lui, était de nature à saper «de façon sérieuse la souveraineté de la République du Soudan du Sud en tant que membre des Nations unies». Pour le porte-parole du gouvernement, Michael Makuei, «ce texte transforme le Soudan du Sud en un protectorat», une situation a-t-il dit, que «nous n’accepterons pas».
Le précédent texte autorisait la force régionale à «utiliser tous les moyens nécessaires» pour assurer la sécurité à Juba et dissuader les attaques contre les bases de l’ONU.
La résolution onusienne intervient après les derniers combats ayant opposé début juillet à Juba, les forces gouvernementales du président Salva Kiir aux ex-rebelles du vice-président limogé, Riek Machar, avec un bilan d’au moins 300 morts et plus de 70.000 déplcés. Ces violences ont mis en péril le fragile accord de paix signé en août 2015, par les deux parties au conflit, pour sceller la réconciliation dans le pays.
La Mission de l’ONU dans le pays supervisera les 4.000 nouveaux Casques bleus. Actuellement, elle compte 12.000 hommes, un nombre jugé suffisant par le président sud-soudanais, Salva Kiir qui s’oppose toujours à l’envoi de troupes étrangères supplémentaires.
Dans son texte qui sera probablement voté ce vendredi 12 août, l’ONU prévoit un embargo sur les armes au cas où des «obstacles» au déploiement des troupes seraient signalés.