Les Zambiens devaient se rendre ce jeudi aux urnes pour des élections présidentielles, législatives et locales.
Concernant la présidentielle, le scrutin s’annonce très serré entre le président sortant, Edgar Lungu et son rival Hakainde Hichilema, principal candidat de l’opposition.
La campagne électorale a été marquée par plusieurs incidents entre les supporters des deux candidats. Des morts ont été déplorés dans chaque camp. Entre temps, la Commission électorale nationale a dû prendre la décision de suspendre la campagne pour une dizaine de jours.
Edgar Lungu avait été élu président le 20 janvier 2015, à la suite du décès du président Michael Sata survenu trois mois plus tôt. L’économiste et l’homme d’affaires Hakainde Hichilema, 54 ans, est, à la tête du Parti uni pour le développement national (UPND, libéral) et concourt pour la cinquième fois à la magistrature suprême.
Le président sortant avait déjà battu Hichilema en janvier 2015, mais cette victoire avait été contestée par l’opposition. Cette fois-ci, l’UPND a prévenu qu’elle n’accepterait aucune défaite, compte tenu de la mauvaise situation économique que traverse le pays et pour laquelle le pouvoir en place n’a pas apporté des solutions adéquates.
Si aucun des deux candidats n’obtient 50% des voix, un second tour sera organisé. Le scrutin est suivi de près par l’Eglise catholique zambienne qui y a mandaté ses propres observateurs. L’Union africaine a, de son côté, chargé l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, de superviser ce rendez-vous électoral.
Deuxième producteur du cuivre en Afrique, la Zambie connaît une grave crise économique en raison de la chute du cours du métal rouge.