Le Fonds monétaire international (FMI) a décidé d’accorder à l’Egypte un prêt de 12 milliards de dollars étalé sur trois ans, destiné à appuyer les réformes gouvernementales nécessaires pour relancer l’économie du pays qui est dans une mauvaise passe.
Les deux partenaires ont annoncé jeudi être parvenus à un «accord initial» pour ce prêt qui devrait encore être approuvé par le Conseil d’administration du FMI dans les prochains jours. Il est indiqué que l’argent sera débloqué progressivement en trois tranches suivant la concrétisation des promesses de l’Egypte à mettre en œuvre certaines réformes.
Ce financement entre dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) qui vise à soutenir les pays confrontés «à de graves problèmes de balance des paiements à moyen terme, en raison de faiblesses structurelles qui tarderont à être corrigées».
Les particularités des prêts engagés sur la base de ce mécanisme, sont la possibilité de rembourser sur des périodes relativement longues (jusqu’à 10 ans) et de bénéficier des taux inférieurs à ceux des marchés financiers. Le prêt est toutefois conditionné par la contrainte des réformes à mettre en place par l’emprunteur.
Pour sa part, le Caire s’est engagé, entre autres, à la flexibilité du taux de changes, la modération des rémunérations dans la fonction publique, la rationalisation des subventions à l’énergie et l’amélioration du climat des affaires.
L’économie égyptienne est mise à rude épreuve, depuis le renversement du régime de Hosni Moubarak par un soulèvement populaire en 2011.
Pour le chef de la mission du FMI, Chris Jarvis qui a séjourné fin juillet au Caire, ce nouveau prêt a pour objectif «d’améliorer le fonctionnement du marché des changes, d’augmenter les réserves de changes, de ramener l’inflation sous les 10%, de réduire le déficit budgétaire et de relancer la croissance».