L’opposition zambienne a contesté les résultats de la présidentielle dès leur proclamation ce lundi 15 août, donnant le président sortant, Edgar Lungu, vainqueur au premier tour avec 50,3% des suffrages, contre 47,6% pour son rival Hakainde Hichilema, le chef du Parti uni pour le développement national (UPND).
Des voix se sont élevées, sans tarder, dans les rangs de l’opposition pour crier à la fraude. Pour l’opposant Hichilema, les résultats ont été truqués, affirmant que son parti, l’UPND, disposait des «preuves de la manipulation des chiffres» par le parti au pouvoir. L’avocat de l’UPND, Jack Mwiimbu, a promis de porter de l’affaire devant la justice.
Mais le chef de l’Etat Lungu qui a battu pour la deuxième fois Hichilema, ne semble pas être intimidé par de telles déclarations. Pendant sa campagne et dans un climat de tension, il avait menacé ses adversaires en déclarant que «s’ils me mettent au pied du mur, je suis prêt à sacrifier la démocratie pour la paix».
Depuis hier lundi, la police anti-émeute a été déployée dans les rues de Lusaka pour prévenir toute violence. Quoi que le scrutin se soit déroulé dans le calme, les violences postélectorales restent malgré tout à craindre. La campagne, elle, a été émaillée d’incidents qui ont coûté la vie à au moins trois personnes.
En 2015, Lungu était élu président avec la mission d’achever le mandat de Michael Sata, décédé en cours de mandat, en octobre 2014. Pour son deuxième mandat, il est certain que le président devrait faire face à la situation économique très difficile de son pays. Le pays souffre de l’effondrement du cours du cuivre qui est sa principale ressource. Des milliers d’emplois dans le secteur minier ont été déjà supprimés.