Après plus d’une dizaine d’années de crise et de tension, la Côte d’Ivoire ouvre à nouveau le dossier de la réconciliation nationale pour reconsolider une unité brisée au sein de la population. La réconciliation désigne ici les politiques visant à « restaurer une coexistence après une violence ouverte ».
Si ces initiatives ne sont pas nouvelles en Côte d’Ivoire, il semble opportun de se demander si elles pourraient, cette fois, permettre de transformer la société ivoirienne post-conflictuelle en une société paisible dans laquelle les différentes composantes vivraient en harmonie, surtout eu égard au contexte dans lequel le nouveau régime a émergé, ainsi qu’à certaines problématiques auxquelles il est confronté et dont les réponses seront déterminantes pour la réconciliation.
Dans cet élan, Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) a procédé mercredi au lancement officiel des audiences publiques des victimes des crises ivoiriennes.
Le but de ces audiences est de permettre à la Commission de faire non seulement la lumière sur les violations des droits humains survenues en Côte d’Ivoire dans le passé, mais d’établir également une typologie de ces violations afin de faire des propositions de réparation au profit des victimes.
En effet, les différentes crises qui ont secoué l’Etat ivoirien ces dernières années ont fini de convaincre plus d’un sur le fait que la paix est un bien très précieux pour toute nation.
Ainsi, les mésententes, notamment entre pouvoir et opposition ou entre les populations, doivent faire place au dialogue en vue de la construction, de la consolidation, puis de la préservation de la nation. Autrement dit, seul le pardon mutuel peut faire progresser la paix en Côte d’Ivoire.