Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Marcel Alain de Sousa, a fait savoir que la mission ouest-africaine pour Bissau (ECOMIB) tend vers la fin de son mandat.
«ECOMIB est sur place depuis 2012 et ne va pas rester éternellement en Guinée-Bissau. Ça coûte cher et de plus en plus de chefs d’Etat m’ont demandé d’organiser la démobilisation», a déclaré Alain De Sousa, après un séjour ce week-end en Guinée Bissau, en relation avec la crise politique que traverse ce pays depuis pratiquement un an.
Il a de même affirmé que «c’est sur cela que nous avons travaillé, prolonger leur séjour d’un an pour que la situation de sécurité soit renforcée».
Le numéro un de la Commission de l’institution ouest-africaine, qui était accompagné du nouveau représentant résident de la CEDEAO en Guinée Bissau, l’Ivoirien Blaise Diplo, a exhorté les différentes parties concernées par la crise, à se retrouver autour d’une même table pour trouver des solutions.
«Ce que la CEDEAO souhaite, c’est le retour du dialogue entre toutes les parties. Qu’on se retrouve peut-être autour d’une conférence nationale pour dire tout ce qui ne va pas, qu’on prenne des résolutions et qu’on se réorganise pour que ça démarre», a-t-il insisté.
L’ECOMIB, forte de 550 hommes, originaires du Nigeria, du Burkina, du Sénégal, du Togo et du Niger, a été déployée en Guinée-Bissau pour sécuriser le processus de transition politique, à la suite du coup d’Etat qui a renversé, en avril 2012, le président Raimundo Pereira.
Si pour plusieurs observateurs, la présence d’une force régionale dans le pays reste encore importante, compte tenu de la tension qui continue à régner entre les parties adverses, les contraintes budgétaires risquent donc de forcer le retour des troupes vers leurs pays respectifs.
La CEDEAO compte former, dans un délai de six mois, des bissau-guinéens capables de remplacer l’ECOMIB «qui pourra entamer son retrait progressivement.»
Notons que la CEDEAO compte sur le diplomate ivoirien Diplo pour trouver une solution susceptible de sortir le pays de la crise marquée, entre autres, par des conflits entre des partis politiques et le blocage des activités de certaines institutions nationales.