Le Premier ministre (PM) malgache, Olivier Mahafaly, continue à nier catégoriquement son implication dans l’affaire de détournement de fonds publics qui a éclaté il y a environ deux semaines.
Prônant la transparence dans l’exercice de ses fonctions, Olivier Mahafaly se dit désormais prêt à présenter à la presse, tous les documents qui permettront d’apporter les preuves de la traçabilité du transfert de la somme supposée détournée et qui attesteront ainsi de sa bonne foi.
Le PM remet en cause la crédibilité d’un rapport des inspecteurs d’Etat qui le soupçonnent d’avoir détourné 120.000 euros en 2014. C’est une subvention ministérielle qui était destinée à la construction d’un bâtiment administratif dans la commune d’Ambohimahamasina.
Les trois inspecteurs de l’Etat, auteurs du rapport accusant le PM, disent s’être basés sur le témoignage du maire de la commune, qui avait affirmé que l’argent versé sur le compte de la commune avait ensuite été viré sur le compte d’un particulier, sur ordre du Premier ministre, qui était ministre de l’intérieur de cette époque.
Il y a quelques jours, le numéro un du gouvernement a invité des journalistes à la commune rurale d’Ambohimahamasina pour leur présenter les travaux de réfection de bâtiment qui ont été effectués avec l’enveloppe en question. D’ailleurs, à cette occasion, le maire est revenu sur ses déclarations pour épouser pratiquement la version du PM.
Pour Olivier Mahafaly, toutes les procédures légales dans ce dossier ont été respectées, les fonds seraient versés sur le compte du titulaire du marché et non sur un compte particulier.
Cette affaire a été «montée de toutes pièces, dans l’intention de me nuire personnellement et de déstabiliser le régime», a confié le chef du gouvernement à la presse.
Qu’à cela ne tienne, ce dossier a probablement jeté le discrédit sur le chef de gouvernement qui venait d’être nommé il y a à peine quatre mois.