La Tunisie qui venait d’annoncer une augmentation du nombre de chômeurs au deuxième trimestre 2016, envisage de réduire les effectifs des sans-emploi en les enrôlant dans l’armée et la police.
Le gouvernement tunisien a lancé des campagnes publicitaires et de communication dans l’objectif d’inciter particulièrement les jeunes à rejoindre l’armée ou la police qui s’attèlent à recruter massivement. Le ministère de la défense utilise par ailleurs, des SMS pour encourager les jeunes à rejoindre les rangs de l’armée.
Par cette lutte contre le chômage, les autorités veulent aussi combattre le terrorisme qui semble devenir une réponse au désespoir des jeunes face à la crise économique du pays.
Des images des brigades antiterroristes sont diffusées à travers les médias, incitant les jeunes à venir protéger leur pays. L’âge visé par cet enrôlement varie entre 18 et 25 ans, sans contrainte sur le niveau d’études.
D’après des témoignages relayés par la presse locale, les motivations qui animent les jeunes qui répondent à cette offre de l’Etat sont diverses. Du patriotisme à l’effet de mouvement de masse, certains jeunes ont eu à déposer leurs dossiers par manque de choix, après quelques années sans emploi.
D’après l’Institut tunisien de la Statistique (INS), le taux de chômage pour le deuxième trimestre 2016, a atteint 15,6% pour un nombre total de chômeurs qui s’établit 629.600 personnes de la population active, tandis que pour le premier trimestre, leur nombre était estimé à 622.700 demandeurs d’emploi.