Le 10eme recensement général de la population en Ouganda se déroulera du 28 août au 6 septembre avec pour but essentiel de fournir des données démographiques mais aussi sociales et économiques sur la population de ce pays d’Afrique de l’est.
L’opération conduite par le Bureau des statistiques de l’Ouganda (UBOS) a pour thème « compter pour la planification et une meilleure prestation de service ». Le dernier recensement remonte à septembre 2002. Il avait dénombré 24,2 millions d’habitants dont 49% d’hommes.
Cette opération chapeautée par le ministère des finances ougandais se veut transparente afin de permettre un ajustement avec les politiques entreprises jusque-là. Pour ce pays de la région des grands lacs, qui compte plus de 60 ethnies différentes, chaque recensement se fait en plusieurs langues et fait appel à quelques 80 000 enquêteurs.
Ce recensement général de la population a été retardé à plusieurs reprises. Prévu initialement pour 2012, il a été repoussé d’une année par manque de moyens financiers, puis une deuxième fois pour les mêmes raisons. Afin de bien réussir l’opération, une enveloppe de 50,4 milliards de shilling ougandais, soit environ 20 millions de dollars, a été débloquée par le gouvernement pour l’occasion.
La population ougandaise continue de croître à un rythme soutenu, principalement grâce au fort taux de fécondité (plus de 6 enfants par femme). Le pays dispose de l’une des populations les plus jeunes au monde, 78% des ougandais ont moins de 30 ans, selon l’UBOS. Les dernières estimations sur la population du pays font état d’environ 34,5 millions d’habitants en 2011.
Le recensement cherche également à définir des données financières, familiales et sanitaires. Tout cela afin de chiffrer avec précision les personnes à charges, les handicapés, le taux de fertilité, le nombre d’enfants, ainsi que le taux de mortalité infantile, le niveau d’éducation, le taux de chômage, les conditions d’hébergement, …