Les dirigeants africains se réuniront du 10 au 15 octobre, en sommet extraordinaire à Lomé, la capitale du Togo, autour de la sécurité et la sureté maritimes.
Une charte en vue de lutter efficacement contre la piraterie maritime devrait être adoptée lors de ce sommet, a précisé mardi, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey.
«La charte de Lomé sera un véritable texte juridique contraignant, avec plusieurs avantages pour les pays africains», a souligné Robert Dussey pour qui «tous les pays sont conscients du danger que représentent les actes criminels en mer.»
Les dix dernières années, de 2005 à mai 2015, le Golfe de Guinée a enregistré au moins 205 attaques de navires. La zone côtière s’étendant du Sénégal à l’Angola est devenue, selon les experts, la nouvelle plaque tournante de la piraterie en Afrique. La charte de Lomé devrait apporter des solutions aux insuffisances des initiatives nationales, bilatérales ou régionales pour faire face à la piraterie maritime.
Le Togo a tenu, le 25 août dernier à Lomé, sa réunion annuelle du Haut Conseil pour la mer, sous la présidence du chef de l’Etat, Faure Gnassingbe, et avec la participation des membres du gouvernement, des personnes ressources du secteur maritime et des ambassadeurs des Etats partenaires du Togo.
Au cours de cette rencontre, les autorités togolaises ont fait part des avancées enregistrées par le pays en particulier sur les plans législatifs et règlementaires, ainsi que dans l’élaboration des outils de planification des activités du secteur maritime.
Dans ce pays, huit attaques ont été enregistrées de 2011 à 2013 dont sept déjouées. Depuis 2013, aucun acte de piraterie n’a été commis, ce qui a entraîné une augmentation du nombre de navires au Togo. Plus de 2.300 navires ont fréquenté les eaux togolaises de janvier à juillet 2016, contre moins de 500 navires avant 2013.
«Le Togo attire davantage d’investisseurs étrangers, grâce aux efforts fournis et son expertise dans le secteur maritime», a fait savoir Dussey, soulignant que son pays se prépare à accueillir la première réunion des chefs d’Etat et de gouvernement des 54 pays de l’Union africaine «sur une thématique si importante, celle de la sécurité et de la sûreté maritime».