Après de longues tractations, les autorités du Soudan du Sud ont finalement donné leur accord, dimanche 4 septembre, au déploiement de Casques bleus supplémentaires dans le pays.
«Le gouvernement de transition d’unité nationale donne son accord au déploiement de la force régionale», affirme un communiqué rédigé conjointement par le gouvernement sud-soudanais et le Conseil de sécurité des Nations unies, et lu à la presse par le ministre sud-soudanais des Affaires gouvernementales, Martin Elia Lomoro.
Au départ, le président Salva Kiir et son nouveau vice-président, Taban Deng Gai, estimaient que le projet relatif au déploiement d’une nouvelle force de protection à Juba, initié par les pays d’Afrique de l’Est, «violait la souveraineté du pays».
Ce week-end, les représentants du Conseil de sécurité de l’ONU se sont déplacés à Juba, où ils ont réussi par convaincre le président Salva Kiir d’accepter le déploiement de cette force régionale, sous peine de sanctions.
Le gouvernement sud-soudanais a finalement accepter de consentir à ce projet, autorisé le 12 août par l’ONU, de même qu’il s’est «engagé à permettre la liberté de mouvement de la Minuss conformément à son mandat». D’après Washington, les Casques bleus de la Minuss étaient confrontés à de «sévères restrictions de mouvements».
Reste à définir «les modalités» du déploiement de cette force de protection, qui devraient encore être discutées, d’après Martin Elia Lomoro. Elles devraient porter, notamment, sur le calendrier à mettre en place, le choix des pays contributeurs de troupes, mais aussi sur le nombre précis de soldats à envoyer.
Soulignons que l’initiative du déploiement d’une force supplémentaire dans la capitale sud-soudanaise a été prise après des combats à l’arme lourde, du 8 au 11 juillet, entre les troupes du président Salva Kiir à celle de l’ex-vice-président, Riek Machar qui d’ailleurs a été encore poussé à fuir le pays. Cette nouvelle flambée de violences a fait plusieurs centaines de morts.
Les Casques bleus supplémentaires viendront renforcer la capacité de la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) forte de 13.000 hommes.