Des ministres du dernier gouvernement de l’ex-président burkinabè, Blaise Compaoré, ont été entendus ce mardi, par la gendarmerie d’Ouagadougou, dans le cadre de l’enquête sur la répression de l’insurrection populaire en 2014.
Il s’agit d’une dizaine de ministres qui avaient adopté, en Conseil des ministres, le projet de loi sur la modification de la Constitution, lequel avait provoqué l’indignation de la population et conduit à la fuite de Compaoré.
Les ex-dignitaires du régime Compaoré ont répondu à une convocation d’une commission rogatoire de la Haute Cour de justice. Accusés par les députés de la transition d’avoir participé au Conseil des ministres qui avait adopté le projet de loi portant modification de l’article 37 de la Constitution, ces anciens ministres devaient répondre de plusieurs chefs d’accusation.
Les faits reprochés aux anciens ministres se rapportaient aux blessures volontaires, complicité des coups et blessures volontaires, assassinats et complicités d’assassinat. Les enquêteurs de la gendarmerie ont voulu aussi savoir le rôle qu’aurait joué chaque membre du gouvernement au cours de ce conseil où le projet de loi sur la modification de la Constitution a été adopté.
Six ex-ministres ont répondu présents, d’autres ont brillé par leur absence. Les ministres étaient reçus et entendus chacun à son tour.
Notons que l’insurrection populaire d’octobre 2014 avait fait une trentaine de morts. Compaoré qui voulait briguer un autre mandat en modifiant la Constitution, a finalement été poussé à l’exil, en Côte d’Ivoire, après 27 ans passés à la tête du pays.