Suite à l’interruption, pendant au moins une quinzaine de jours, du trafic ferroviaire entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail) a annoncé qu’elle étudiait «des solutions temporaires rail/route afin de ne pas pénaliser les trafics importants pour l’économie des deux pays».
Ce trafic a été suspendu à cause de l’effondrement d’un pont ferroviaire, survenu mardi 6 septembre, au passage d’un train marchandises reliant les deux pays et transportant plus de mille tonnes de diverses marchandises.
Le pont de Dimbokro qui est situé à 250 km au nord d’Abidjan et qui date de 1910, s’était plié au passage du train, mais les wagons n’étaient pas tombés dans l’eau. L’accident n’a pas fait non plus de victimes.
La voie ferroviaire fermée étant la seule qui relie Abidjan à Ouagadougou. Sitarail, une filiale du groupe français Bolloré, a prévenu, dans son communiqué que «des moyens importants sont mis en œuvre pour la reconstitution de la plateforme ferroviaire, le rétablissement de la voie ferrée et la reprise des circulations ferroviaires, d’ici une quinzaine de jours».
En attendant, des riverains utilisent des pirogues pour se rendre dans leurs champs situés de l’autre côté du fleuve.
Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l’accident. Mais déjà, certains riverains pointent du doigt la vétusté du pont.
Cet accident intervient quelques semaines seulement après la signature de la nouvelle convention d’exploitation de la ligne ferroviaire Abidjan-Ouagadougou, fin août, entre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et Sitarail.