Le gouvernement tunisien a annoncé, dans un communiqué publié en fin de semaine, sa décision de diminuer la rémunération de l’ensemble des ministres par «solidarité avec la Tunisie».
La quarantaine de ministres et secrétaires d’Etat que constitue l’équipe gouvernementale a consenti à cette mesure, qui entre dans le cadre de la «solidarité des membres du gouvernement d’union nationale avec la Tunisie», dont l’économie est en difficulté, selon le communiqué.
Chaque ministre ou secrétaire d’Etat verra ainsi réduit de 30%, le montant mensuel brut de l’indemnité d’exécution et de l’indemnité forfaitaire attribuées aux membres du gouvernement. Il sera aussi question de baisser de 20% la quantité de carburant allouée pour chacun des membres du gouvernement.
D’après le document publié par l’exécutif, le montant de la baisse des indemnités est équivalent à environ mille dinars (400 euros) mensuel pour chaque membre du cabinet gouvernemental.
Youssef Chahed, le premier ministre, vient déjà de mettre en œuvre ses promesses d’avant son investiture. Il avait, en effet, fait part, lors de la passation de pouvoir avec l’ancien gouvernement, des «sacrifices» que devait consentir son équipe. «Nous sommes tous responsables (et) serons tous amenés à faire des sacrifices (…). Si rien ne change d’ici 2017, nous opterons pour l’austérité», avait-il prévenu.
L’économie de la Tunisie s’est effondrée davantage avec la série d’attaques jihadistes sanglantes dans le pays, qui ont porté un coup dur au secteur touristique, l’un des piliers de l’économie tunisienne. Les indicateurs économiques sont dans le rouge. Le chômage stagne autour de 15%, alors que la croissance a atteint à peine 1% l’année dernière.
D’après une source, proche du gouvernement, la baisse des rémunérations concerne aussi Youssef Chahed et doit entrer en vigueur «immédiatement».