La plus importante compagnie aérienne au Nigeria, Arik Air, a annoncé ce mardi 13 septembre avoir suspendu «temporairement» tous ses vols, pour raison de contrats d’assurance qui n’auraient pas été renouvelés à temps.
La crise des devises que traverse l’économie du Nigeria est en train de frapper de plein fouet le secteur aérien. Arik Air, une des plus importantes compagnies aériennes d’Afrique, est la troisième compagnie nigériane à interrompre ses activités. Au début du mois, First Nation Airlines indiquait qu’il suspendait temporairement ses opérations, alors que, moins de 24 heures avant, Aero Contractors, un autre transporteur local d’envergure, détenue par le gouvernement nigérian, faisait une annonce similaire.
La flotte en manque de maintenance était une des principales raisons ayant conduit à cette situation pour ces deux sociétés. Le directeur général de l’Autorité de l’aviation civile nigériane (NCAA), Muhtar Usman, avait expliqué alors que «dans ces circonstances, ces compagnies aériennes ne peuvent évidemment continuer à entreprendre des opérations de planification, d’où le recours inévitable à la réglementation automatique de suspension.»
La situation économique difficile du Nigeria, provoquée par la chute des cours du baril de pétrole, est ressentie aussi au niveau des activités des compagnies étrangères qui desservent le pays. L’américain United Airlines a d’ailleurs arrêté son unique liaison africaine, vers Lagos depuis le 30 juin dernier, après l’espagnol Iberia. Emirates, la compagnie des Emirats arabes unis, qui avait deux vols par jour à destination du Nigeria, n’en a plus qu’un.
Le Nigeria qui tire l’essentiel de ses revenus de sa production pétrolière, a perdu sa place de première économie du continent africain.