L’armée nigérienne a annoncé la mort de cinq soldats parmi ses Forces de défense et de sécurité, tués lundi 12 septembre, lors de la fête de tabaski, dans une embuscade tendue par le groupe islamiste nigérian Boko Haram, non loin du village de Toumour, dans la région de Diffa (sud-est du Niger).
Le communiqué des autorités de la défense, lu à la télévision mardi 13 septembre, fait aussi état de six soldats nigériens blessés, qui ont été évacués à l’hôpital de la ville de Diffa. Boko Haram a enregistré, pour sa part, la mort de 30 combattants dans ses rangs, tandis que deux militants ont été capturés lors d’une opération menée par une patrouille mixte de soldats nigériens et tchadiens.
D’importantes quantités d’armes et de munitions appartenant à la secte islamiste ont été saisies, a noté le communiqué.
Pour certains observateurs, les militants de Boko Haram voulaient s’en prendre au village de Toumour pendant le rassemblement de la fête de Tabaski. Mais l’armée nigérienne, informée, est allée à leur recherche. La dernière attaque contre le village de Toumour remonte au 2 septembre. L’assaut s’était soldé par la mort de cinq civils.
La secte islamiste Boko Haram mène des attaques autour de Diffa, frontalière du Nigeria, depuis février 2015. La région abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés qui constituent une préoccupation pour la communauté internationale.
Il y a plus de deux mois, le ministère nigérien de la Défense avait annoncé que la Force multinationale mixte (composée de 8.500 hommes originaires du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Bénin et du Cameroun) s’apprêtait à lancer une offensive «décisive» contre Boko Haram dans la région du lac Tchad.