Après quelques tractations concernant l’ordre des scrutins en République démocratique du Congo (RDC), la majorité et la frange de l’opposition qui participe au dialogue national, se sont finalement mises d’accord, ce mercredi 14 septembre, sur le chronogramme des élections.
Les deux parties ont convenu que la présidentielle, les législatives nationales et provinciales auront lieu le même jour, mais la priorité est donnée au scrutin présidentiel. La majorité dit avoir accepté «dans l’intérêt supérieur de la nation». Aucune date n’a été cependant fixée pour ce premier cycle électoral. Selon le ministre de la Justice, «il faut attendre que le fichier électoral soit terminé.»
Rappelons que les travaux du dialogue national ont été suspendus lundi dernier à cause du désaccord sur le programme électoral. L’opposition avait claqué la porte, accusant la majorité de vouloir l’engager «dans une voie sans issue.»
«Un accord a été trouvé sur la question de la séquence des élections. Et à la suite de cela, nous pouvons espérer continuer nos travaux», a déclaré devant la presse le facilitateur de l’Union africaine, Edem Kodjo, qui a travaillé en aparté avec les chefs du groupe de l’opposition et de la majorité présidentielle pour arriver à ce compromis. Les travaux du dialogue devraient reprendre ce jeudi 15 septembre, selon Kodjo.
Le dialogue, convoqué par le président Joseph Kabila, a été lancé début septembre pour parvenir à un accord sur les futures élections, particulièrement les présidentielles. Mais ce forum est boudé par une partie de l’opposition qui a posé des préalables conditionnant sa participation, dont la libération de tous les prisonniers politiques.
Cette partie de l’opposition accuse Kabila de vouloir rester au pouvoir au-delà des délais constitutionnels et a déjà demandé au chef de l’Etat de libérer le fauteuil présidentiel à la fin de son deuxième mandat, le 19 décembre prochain.
Mais au niveau des concertations dans le cadre du dialogue national, les choses se dessinent autrement. Pour la majorité, Joseph Kabila restera au pouvoir et il y aura un nouveau gouvernement avec la majorité et l’opposition. Le chef de la délégation de l’opposition qui participe au dialogue, Vital Kamerhe, a confirmé la mise en place d’un nouveau gouvernement, mais sans dire mot sur le sort du président Kabila.