Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a annoncé au Parlement européen, la création d’un plan d’investissement destiné à l’Afrique et aux pays du voisinage de l’Europe, qui permettrait d’offrir plus de perspectives localement et limiter l’émigration économique vers l’Union européenne (UE).
Le responsable européen a fait cette annonce lors de son discours-programme annuel sur l’état de l’Union devant l’hémicycle européen à Strasbourg, ce mercredi 14 septembre. Ce plan d’investissement pour l’Afrique et son voisinage devrait être basé sur le modèle du plan d’investissement destiné aux pays européens, et avoir le potentiel de lever 44 milliards d’euros, jusqu’à 88 milliards d’euros si les Etats membres y contribuent.
Il est attendu de ce programme de compléter l’aide au développement dans les zones concernées, afin de «répondre à l’une des causes de l’immigration». La croissance économique dans les pays en voie de développement est à son plus bas niveau depuis 2003, d’après Juncker.
Selon la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, lorsque l’on regarde le Moyen-Orient et l’Afrique, on constate que leur énorme potentiel est bridé par la guerre, la pauvreté, le manque d’infrastructures et la mauvaise gouvernance.
Le nouveau plan d’investissement extérieur créera les conditions qui permettront aux Européens de développer leur activité et de s’implanter dans de nouveaux pays tout en offrant un appui aux économies et aux sociétés de nos partenaires, a-t-elle poursuivi.
En contrepartie de cette aide, l’UE s’attend à plus de coopération de la part des pays africains. Ceux-ci devraient lutter davantage, à leur niveau, contre les passeurs et accepter beaucoup plus de «réadmissions» de leurs ressortissants.
Les candidats à l’émigration qui espèrent trouver une vie meilleure en Europe se comptent par milliers.