La Cour internationale de justice (CIJ) basée à la Haye se penche depuis ce lundi 19 septembre sur le litige maritime entre le Kenya et la Somalie. Les plaidoiries des deux pays s’étaleront jusqu’au vendredi prochain.
Les deux pays en conflit se revendiquent l’appartenance d’une zone de l’océan indien, vaste de plus de 100.000 km2 et considérée par des experts comme étant très riche en pétrole et gaz. Suite aux négociations diplomatiques bilatérales n’ayant pas abouti à une solution satisfaisante pour les deux pays voisins, la Somalie avait saisi la CIJ en 2014, alors que le Kenya a toujours fait valoir un mémorandum signé en 2009 avec la Somalie, stipulant que les deux pays renoncent à recourir à une quelconque juridiction pour résoudre leur différend.
Le Kenya et la Somalie sont ainsi en train de défendre leur cause à la plus haute instance judiciaire de l’ONU, aidés par leurs avocats internationaux. Si pour la Somalie, sa frontière maritime avec le Kenya suit le tracé de la frontière terrestre, en s’enfonçant dans l’océan vers le sud-est, pour son voisin, au contraire, sa frontière avec la Somalie suit une latitude horizontale d’ouest en est.
Aussi, pour le Kenya, la CIJ n’a pas compétence pour délimiter leur frontière maritime. Mais c’est à la fin de la semaine, après l’audition des deux parties, que la Cour se prononcera sur sa compétence ou non de départager les parties en conflit.
D’aucuns estiment que la zone, objet de dispute, riche en réserves de pétrole et de gaz représente un enjeu économique fort. Nairobi a déjà accordé trois permis d’exploitation pétrolière à la compagnie italienne Eni SpA qui sont contestés par Mogadiscio.
Rappelons que le Ghana et la Côte d’Ivoire sont également engagés dans un conflit maritime similaire, de même que le Malawi et la Tanzanie.