Les avocats d’Ali Bongo et de Jean Ping sont tombés d’accord pour recompter les voix de l’élection présidentielle du 27 août dernier, mais reste à fixer les modalités du recomptage, selon les informations diffusées par l’AFP ce mardi 20 septembre.
C’est pratiquement à trois jours de la réponse de la Cour constitutionnelle sur le recours de Jean Ping, que Me Francis Nkea, avocat du président Ali Bongo, et Me Jean-Rémy Bantsantsa, avocat de Ping, sont arrivés sur un terrain d’entente.
«On est d’accord pour le recomptage mais dans les 2.579 bureaux de vote (dans tout le pays)», a indiqué à l’AFP l’avocat d’Ali Bongo. «Il faut éviter de faire de la discrimination entre le Haut-Ogooué et les huit autres provinces», a prévenu Francis Nkea.
Le recomptage des voix est la position sur laquelle est resté campé le camp de Ping, depuis l’annonce, le 31 août, des résultats officiels du scrutin présidentiel, qui avait donné la victoire au président sortant Bongo. Ping dénonce particulièrement les résultats des suffrages dans la province du Haut-Ogooué, fief d’Ali Bongo où celui-ci avait obtenu 95% des voix pour 99% de participation.
Les deux camps restent encore divisés concernant la base sur laquelle le recomptage sera effectué. L’avocat d’Ali Bongo veut travailler seulement avec les procès-verbaux de la Commission électorale, estimant respecter la loi, alors que le camp de Ping exige la confrontation des procès-verbaux.
Jean Ping avait saisi la Cour constitutionnelle le 8 septembre pour demander le recomptage des voix. Avec un délai de 15 jours, la Cour devrait se prononcer d’ici vendredi prochain. Mais des rumeurs courent, évoquant un possible report de la décision de la Cour.