La Société internationale de transport africain par rail (Sitarail) a annoncé la reprise du trafic ferroviaire entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, suspendu début septembre suite à l’affaissement d’un pont sur le chemin de fer.
«La Sitarail informe ses clients et partenaires de la reprise totale des circulations ferroviaires, sur l’ensemble de la ligne, d’Abidjan à Ouagadougou, depuis la matinée du mardi 20 septembre. Le retour à la normale des activités ferroviaires concerne aussi bien le transport de marchandises, que celui des voyageurs», avise le communiqué de la société.
Le pont métallique de Dimbokro (250 km au nord d’Abidjan), qui date de 1910, s’était effondré au passage d’un train qui transportait plus de mille tonnes de marchandises, sans faire de victime.
Sitarail, filiale de Bolloré Transport & Logistics qui exploite le chemin de fer Abidjan-Ouagadougou, a tenu son engagement d’ouvrir à nouveau le trafic ferroviaire dans un délai d’une quinzaine de jours. «Conformément aux engagements pris, le délai d’exécution, sous quinzaine, des travaux de réparation de la travée affaissée du pont de Dimbokro, a été respecté grâce à la forte mobilisation et au professionnalisme des équipes en place», indique le communiqué.
Cette reprise du trafic ferroviaire est bien une bouffée d’oxygène pour le commerce entre les deux Etats. En effet, le chemin de fer qui relie les deux pays voisins est d’une importance vitale pour leurs échanges commerciaux. La valeur de ces échanges est passée d’environ 165 milliards de FCFA (283 millions de dollars) en 2011 à environ 290 milliards de FCFA (498 millions de dollars) en 2014, selon les statistiques disponibles.
Le groupe français Bolloré gère depuis 1995 la ligne de chemin de fer Abidjan-Ouagadougou, longue de 1150km. La ligne devrait être rénovée et prolongée dans les années à venir pour un coût de 400 millions d’euros.