Le ministère de l’éducation équato-guinéen a annoncé, mardi 27 septembre, que les filles mineures enceintes ne seront plus admises dans les établissements scolaires.
«Nous appliquons cette mesure pour les élèves du primaire et du secondaire parce que c’est là où l’on trouve les mineures. Nous pensons que c’est de cette manière qu’elles pourront se protéger pour éviter les grossesses précoces et non désirées», a déclaré, à la télévision d’Etat, la vice-ministre de l’Education, Maria Jésus Nkara.
Ainsi, un test de grossesse négatif fait désormais partie des conditions nécessaires pour formaliser, à cette rentrée scolaire 2016-2017, une inscription dans un établissement scolaire.
Par cette décision, les autorités de l’éducation espèrent attirer l’attention des filles et éradiquer le phénomène des grossesses précoces indésirables en milieu scolaire. Pourtant la mesure ne fait pas l’unanimité dans le pays. Ceux qui sont contre, estiment qu’il s’agit là d’une violation du droit universel à l’éducation.
Les écoles ont ouvert officiellement leurs portes le 19 septembre dernier dans ce petit Etat pétrolier de l’Afrique centrale qui compte d’environ un million d’habitants. Les élèves qui attendent famille sont censées restées chez elles.
D’après des statistiques, trois adolescentes sur cinq, entre 13 à 18 ans, tombent enceintes en Guinée Equatoriale. La pauvreté, l’absence d’informations, la perte de l’autorité parentale sur les enfants ou encore les abus sexuels exercés sur les filles, sont autant des causes à l’origine de cette situation, selon des spécialistes.
La nouvelle mesure ne précise pas le traitement qui sera infligé aux filles qui prendront des grossesses en cours d’année scolaire.