Le parti présidentiel au Mali enregistre ces derniers temps des départs de certains de ses membres, un présage de mauvais augure pour l’avenir de la formation politique.
Au début de la semaine, quatre députés ont annoncé leur départ du Rassemblement pour le Mali (RPM), alors qu’il y a quelques semaines, un autre député avait claqué la porte du camp de la majorité présidentielle.
Dans une correspondance adressée à la présidence du parti du président d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), ces élus regrettent que leur objectif en intégrant le RPM, notamment participer au développement socio-économique durable du pays, ait du mal à se concrétiser.
Pour ces députés démissionnaires, le bilan du chef de l’Etat, après trois ans au pouvoir n’est pas satisfaisant, dans la mesure les défis socio-économiques (situation d’insécurité, chômage…) n’ont pas été relevés et la situation du pays reste critique.
La situation au Mali est aussi jugé catastrophique par l’opposition. Le président du parti pour l’indépendance, la démocratie et la solidarité (PIDS), Daba Diawara, a déclaré récemment dans une interview accordée à une presse locale, ne plus croire en l’avenir du Mali avec IBK à la tête.
«Ce que le peuple avait espéré avec son élection ne se concrétise pas, ni sur le plan sécuritaire, ni sur le plan de la gouvernance», a-t-il déploré, ajoutant qu’«il n’y a aucune cohérence dans ce qui se fait» actuellement dans son pays, et ce à tous les niveaux.
Certains observateurs pensent qu’il est probable que ces élus qui ont renoncé à leur appartenance au parti d’IBK s’organisent pour mettre en place une grande coalition opposée au pouvoir.