Alors que, début juin, la Banque mondiale (BM) tablait sur une croissance de +2,5% en Afrique subsaharienne en 2016, l’Institution financière internationale vient de revoir ce taux à la baisse, le ramenant à +1,6%, d’après son rapport publié ce jeudi 29 septembre.
La BM a rejoint les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI) qui en mi-juillet a fixé sa prévision à +1,6% pour l’Afrique au sud du Sahara. Ce taux serait le plus bas depuis deux décennies. «La croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait atteindre cette année son plus bas niveau depuis vingt ans, à 1,6 %», informe le rapport.
Pour la BM, la dégradation de la conjoncture au Nigéria et en Afrique du Sud, les deux principales économies du continent, ainsi que le fort recul enregistré par les pays dont l’économie est tributaire des exports d’hydrocarbures, sont les deux principales causes de la baisse de la croissance dans cette partie du continent africain.
Toutefois, à côté de ce tableau noir, l’Institution financière internationale a attiré l’attention sur certains pays africains qui font figures d’exemple, avec des économies très dynamiques et des taux de croissance supérieurs à 6 %. Le cas du Sénégal, de la Côte d’Ivoire ou encore du Rwanda qui ont réussi à maintenir leurs performances grâce à un cadre de gestion macroéconomique plus solide et à une réglementation plus favorable aux activités commerciales.
La BM prévoit une croissance du PIB réel de 2,9% en 2017 et de 3,6 % en 2018. Elle recommande aux pays africains de mener des réformes pour stimuler leurs économies et les rendre plus inclusives. Cela peut passer entre autres, d’après la banque, par la modernisation de l’agriculture, un secteur qui représente un tiers du PIB en Afrique et emploie les deux tiers de la population.