Comme prévu dans son agenda, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a présenté ce mercredi, l’avant-projet de loi de la nouvelle Constitution aux députés de l’Assemblée nationale, qui effectuaient leur rentrée.
Le chef de l’Etat a évoqué les grandes lignes du projet qui devraient être examinées par le Parlement, notamment celles relatives aux conditions d’éligibilité, à la création d’un poste de vice-président et à la mise en place d’une deuxième chambre, le Sénat qui représentera particulièrement les collectivités territoriales décentralisées et les Ivoiriens de l’étranger.
«Je m’étais engagé à doter notre pays d’une nouvelle Constitution, celle de la troisième République. Je suis devant vous pour tenir cet engagement», a déclaré Ouattara aux 234 députés qui étaient présents sur l’ensemble de 250 élus.
Justifiant la motivation derrière ce projet, le président a fait savoir que «notre objectif principal est de donner à notre pays un acte constitutionnel plus moderne qui renforce les droits et devoir de tous les citoyens». C’est aussi l’occasion, a-t-il poursuivi, «de tourner définitivement la page des crises successives que notre pays a connues, d’écrire une nouvelle page de notre histoire en proposant un nouveau pacte social qui consacrera l’avènement de la 3e République.»
L’opposition, de son côté, continue de dénoncer un projet qui n’a pas fait, selon elle, l’objet d’une large consultation. Ce mercredi, l’ordre a été donné aux forces de l’ordre d’empêcher les membres de l’opposition de s’approcher de l’hémicycle. Le président du Lider, Mamadou Koulibaly, qui a tenté de rejoindre le Parlement, malgré l’interdiction, a été interpellé et vite relâché.
Devant l’acharnement de l’opposition de vouloir mettre un frein à ce projet de nouvelle Constitution, Ouattara rassure. Dans son discours devant les élus du peuple, il a déclaré : «je veux le meilleur pour la Côte d’Ivoire et pour mon peuple. Cette nouvelle Constitution doit être prise comme un acte de responsabilité et d’amour».
Il revient à présent aux députés d’étudier le projet présenté. Le président tient à ce que le texte définitif soit soumis à un référendum le 30 octobre prochain.