La police zambienne a arrêté, mercredi 5 octobre, le chef du Parti uni pour le développement national (UPND, opposition), Hakainde Hichilema, ainsi que son adjoint Geoffrey Mwamba, accusés de sédition.
Hakainde Hichilema et Geoffrey Mwamba ont été convoqués, la semaine dernière, pour interrogatoire, après une visite à des membres de leur parti, arrêtés lors des élections générales en août dernier. D’ailleurs, ils n’avaient pas pu rencontrer ces partisans et s’étaient tout simplement adressés à leurs familles.
Le leader de l’opposition, candidat malheureux à la présidentielle du 11 août dernier, ainsi que son adjoint, ont été précisément arrêtés pour «incitation à l’insurrection» et «rassemblement interdit», d’après la police. Ils devraient comparaître ce jeudi devant un tribunal.
Sur sa page Facebook, Hichilema a noté mercredi que «nous avons été arrêtés et sommes actuellement en détention. Après les élections volées, nous savions que nous en arriverions à ce point où on tenterait de nous faire taire. Mais cela n’entamera pas notre détermination pour une Zambie libre».
L’UPND a toujours contesté la réélection du président Edgar Lungu, estimant que le scrutin avait été truqué. Malheureusement ses recours ne lui ont jamais donné raison.
L’arrestation de ces deux responsables de l’UPND a provoqué des émeutes dans la ville, selon la presse locale. Un responsable de la police a annoncé que la notion de sédition est considérée comme un crime en Zambie et se définit comme «une conduite incitant les gens à se rebeller contre l’autorité de l’Etat». Les auteurs de ces faits encourent une peine maximale de sept ans de prison.