Le groupe islamiste nigérian Boko Haram a libéré vingt-et-une lycéennes de Chibok qu’il avait enlevées il y a plus de deux ans, et ce, après des négociations entre le gouvernement nigérian et la secte jihadiste, a annoncé un communiqué de la présidence nigériane.
Une «très bonne nouvelle pour le pays tout entier», et une lueur d’espoir pour les 197 autres lycéennes encore entre les mains de Boko Haram, a fait part le vice-président nigérian Yemi Osinbajo.
Les lycéennes libérées sont arrivées à Abuja où leurs identités devront être confirmées par leurs familles. Elles ont été échangées contre quatre combattants de Boko Haram dans la ville de Banki, à la frontière du Cameroun, selon les autorités qui ont aussi informé que leur libération est le résultat des négociations facilitées par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et le gouvernement suisse.
L’enlèvement de 276 lycéennes par Boko Haram, le 14 avril 2014 dernier, avait provoqué une vague d’indignation massive à travers le monde. Une cinquantaine d’entre elles avait réussi à s’échapper juste après le kidnapping. Le président Muhammadu Buhari avait fait de leur retour un des points forts de sa campagne, mais qu’il peine encore à concrétiser.
Signalons que Les chefs d’état-major des pays membres de la Commission du bassin du lac Tchad (Cameroun, Niger, Tchad, Nigeria), ainsi que du Bénin, sont en réunion depuis mardi à Niamey (Niger) en vue de préparer la phase finale de l’éradication du groupe terroriste Boko Haram et de rétablir la sécurité dans la zone.
L’insurrection de Boko Haram a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009. Le groupe est de plus en plus fragilisé, mais détient encore une force de frappe importante.