Le conseil des ministres au Gabon a adopte, en fin de semaine, la loi des finances pour l’année 2017 qui s’élève à 2.477 milliards de FCFA (environ 5 milliards de dollars) contre 2.626 milliards de FCFA l’année dernière (près de 5 milliards 200 millions de dollars), soit une baisse de plus de 5%, causée principalement par la faiblesse persistante du prix du pétrole.
Comparativement à la loi de Finances 2016, les recettes pétrolières seraient en baisse de 122,1 milliards de FCFA, et les recettes hors-pétrole en baisse de 63,4 milliards de FCFA.
Dans un communiqué publié à la suite du Conseil, les autorités qui expliquent globalement cette situation par la quasi-stagnation des performances de l’activité économique nationale, promettent de mettre l’accent, en 2017, sur «la poursuite de la construction des infrastructures pour maintenir la croissance et accompagner la politique de modernisation et de diversification de l’économie». De même que le gouvernement veut mener une politique budgétaire axée sur la maîtrise du train de vie de l’Etat.
Quatrième producteur de pétrole en Afrique, avec une production d’environ 220.000 barils par jour, le Gabon tire jusque-là, l’essentiel de son budget des recettes pétrolières. Son économie est ainsi lourdement affectée par la chute continue du cours du brut. Le pays avait déjà baissé son budget de 14% en 2015, pendant que le ralentissement du cours des hydrocarbures prenait son envol.
Les autorités ont eu aussi à dévoiler les actions prioritaires des 100 premiers jours de gouvernance du pays. Concernant le volet politique particulièrement, le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet, a annoncé l’organisation d’un dialogue national d’ici la fin de l’année. Les consultations démarreront avant fin octobre.
Rappelons que le Gabon est toujours sous pression après les dernières élections qui ont conduit à la réélection du président Ali Bongo. Son principal adversaire, Jean Ping ne reconnait toujours pas cette victoire.