Les autorités somaliennes d’Afgoye ont déploré mardi, la mort de policiers dans un attentat-suicide à la voiture piégée commis contre les locaux d’un poste de police.
D’après les explications fournies par un officier de police, de violents combats, provoqués par de nombreux activistes venus dans la ville auraient eu lieu.
Le bilan officiel de l’attentat et des affrontements qui l’ont suivi, n’a pas encore été communiqué, mais certaines sources parlent d’une dizaine d’hommes ont été tués dans les rangs de l’armée et de la police somalienne.
L’attentat a été revendiqué par les djihadistes somaliens d’Al-Shebab qui voulaient prendre le contrôle d’Afgoye, une ville jugée stratégique et située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Mogadiscio.
Dans leur communiqué, les Shebab ont affirmé s’être accaparés de la ville, après avoir tué des dizaines de soldats somaliens et fait fuir d’autres militaires. Ils affirment également avoir hissé le drapeau islamique sur «les bases ennemies».
Mais la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) qui a confirmé, sur son compte Twitter, l’attaque d’un poste de police, a indiqué que les forces somaliennes avaient tenu leurs positions jusqu’à l’arrivée de renforts.
D’après des témoignages relayés par la presse, des explosions et coups de feu auraient été entendus dans plusieurs quartiers de la ville. Un officier de la police a déclaré en fin de journée, que la situation était revenue à la normale.
Notons que les Shebab avaient été chassés d’Afgoye en mai 2012 par l’armée somalienne et l’AMISOM, déployée dans le pays en 2007. Ils ont d’ailleurs été délogés de l’essentiel de leurs bastions en Somalie, y compris de la capitale Mogadiscio en août 2011, pour se refugier dans des zones rurales d’où ils continuent à mener des opérations de guérilla et des attentats-suicides.