Le Zimbabwe qui était en arriérés de paiement à l’égard du Fonds monétaire international (FMI), depuis quinze ans, a réglé toutes ses dettes ; ce qui pourrait le rendre à nouveau éligible pour une éventuelle aide financière, a annoncé ce jeudi l’institution financière dans un communiqué.
«Le Zimbabwe a soldé le 20 octobre ses dettes restantes, qui se montaient à 107,9 millions de dollars», indique le document qui précise que le pays «est maintenant à jour sur toutes ses obligations financières envers le FMI.»
Sommé de tous côtés à cause de ses dettes, le gouvernement zimbabwéen a établi en mai dernier un plan pour rembourser ses arriérés au FMI, à la Banque Mondiale et à la Banque africaine de Développement.
Le gouverneur de la Banque de Réserve du Zimbabwe, John Mangudya, a déclaré le mois passé que des progrès considérables avaient été réalisés et que le Zimbabwe était sur la bonne voie pour rembourser les arriérés d’ici le 31 décembre 2016.
C’est chose faite maintenant. Les discussions sur les financements internationaux qui étaient conditionnées par le remboursement des arriérés par Harare devraient en principe reprendre.
L’économie du Zimbabwe est plongée dans une crise depuis plus d’une dizaine d’années. En 2009, le pays avait remplacé sa monnaie nationale par l’euro, le rand sud-africain, le yuan chinois ou encore les dollars américains. Avec la chute des cours de matières premières et la sécheresse, les exportations ont dégringolé, entraînant un manque cruel de liquidités étrangères dans le pays.
Au début de ce mois, le président zimbabwéen Robert Mugabe a annoncé l’assouplissement de la loi sur l’indigénisation afin de ne pas décourager les investisseurs étrangers, au moment où la population civile rudement mise à l’épreuve par la crise économique et sociale qui sévit dans le pays, exige carrément le départ du vieux Mugabe.