L’Union européenne (UE) a donné son aval ce jeudi, à un plan de lutte contre les migrations en provenance d’Afrique, préparé par la Haute Représentante pour les Affaires étrangères de l’Union, Federica Mogherini.
Le plan se base sur une nouvelle approche européenne qui consiste à fournir plus d’efforts non seulement pour «tarir le flot de migrants illégaux» en provenance du continent africain, mais aussi pour «améliorer les taux de retour» des migrants non éligibles au statut de réfugiés en Europe.
Cette démarche est en quelque sorte inspirée par les résultats de l’accord conclu en mars dernier avec la Turquie, qui a fait chuter considérablement les arrivées de migrants en Grèce.
Satisfaits des effets de l’initiative conclue avec Ankara, les 28 veulent aussi s’accorder avec des pays du continent noir pour lutter contre l’immigration illégale africaine. Des «pactes» migratoires devraient être signés dans ce cadre, avec cinq pays jugés prioritaires en Afrique, notamment le Niger, le Nigeria, l’Ethiopie, le Mali et le Sénégal.
En échange d’un soutien financier, l’UE proposera à ses partenaires africains de renforcer les contrôles à leurs frontières et d’accepter le retour d’immigrés illégaux.
Selon Mogherini, les pactes devront être «gagnant-gagnant» avec les pays africains, en les aidant,notamment à créer des perspectives d’emplois pour leurs citoyens et éviter que la migration soit leur seule perspective.
La Haute Représentante pour les Affaires étrangères de l’Union présentera les premiers résultats obtenus de ce projet, en termes d’arrivées et de retours, lors d’un prochain sommet européen en décembre. Il est précisé qu’après les cinq premiers pays choisis, l’expérience s’étendra à d’autres pays africains.