Le président camerounais, Paul Biya, a demandé ce dimanche 23 octobre, l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les causes du déraillement d’un train, survenu vendredi dernier.
Dans sa déclaration à la nation, à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen où il a atterri après avoir écourté son séjour en Suisse, le chef de l’Etat a déclaré que «j’ai ordonné au gouvernement de prendre un certain nombre d’actions, un certain nombre de mesures. En particulier, j’ai prescrit une enquête, une enquête approfondie pour établir les causes profondes de ces accidents ou de ce drame.»
Le chef de l’Etat a manifesté sa satisfaction face aux actions déjà posées par le gouvernement après le drame. «Je dois tout de même souligner que la réaction du gouvernement m’a paru assez positive, aussi bien du côté des ingénieurs qui ont rétabli tant bien que mal la circulation entre Yaoundé et Douala, que tous les autres services qui ont œuvré, le ministère des Transports, le ministère des Tavaux publics.»
Après avoir informé que les formations hospitalières soigneront les blessés aux frais de l’Etat, il a appelé à la solidarité et au recueillement, tout en décrétant ce lundi 24 octobre, «jour de deuil national» en la mémoire des victimes.
L’accident survenu dans la ville d’Eseka sur l’axe Yaoundé-Douala a fait déjà plus de 75 morts et plus de 650 blessés, selon le dernier bilan officiel provisoire. Le train avait plus de 1000 passagers à bord ; des voitures étaient exceptionnellement ajoutées pour contenir l’affluence des voyageurs.
Au niveau de la population, et particulièrement des familles des victimes, en colère, l’on réclame des explications aux autorités camerounaises, ainsi qu’à Camrail, l’exploitant de la ligne ferroviaire.